L’ACOR a édité, entre 1995 et 2007, plusieurs ouvrages collectifs, articulés avec des pistes de programmation.
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LE CINÉMA MEURTRI – Un siècle de censure à l’écran
1995 – 46 pages – épuisé
Ouvrage coordonné par Patrick Leboutte
Avec la complicité de Thierry Horguelin et Charles Tatum Jr
En 1896, dans les colonnes du Chicago Tribune, un nommé Herbert S. Stone s’étrangle d’indignation devant le premier baiser de l’histoire du cinéma et en appelle aux protestations vigoureuses de ses concitoyens bien-pensants. Le cinématographe n’a pas encore un an, mais déjà inquiètent sa force de révélation et son pouvoir de subversion.
D’Eisenstein à Chahine, de Zéro de conduite à l’Empire des sens, des listes noires du mccarthysme au glacis soviétique, en passant par les tribulations du code Hays et les années gaullistes, le présent ouvrage retrace les grandes étapes du bras de fer qui, depuis maintenant un siècle, oppose le désir de montrer au besoin d’occulter.
VIOLENCES DU CINÉMA
1996 – 40 pages – épuisé
Ouvrage coordonné par Carole Desbarats
Textes de Philippe Arnaud, Carole Desbarats, Olivier Mongin, Bernard Sichère
Dès les premières images de 1895, le cinéma s’accompagne de violences faites au spectateur, de trains lancés sur lui à folle allure. En 1996, le sang jaillit, des chairs éclatent, des corps sont mutilés. S’inscrivant à la suite de le Cinéma meurtri, un siècle de censure à l’écran, cet ouvrage tente d’analyser ce qui, de la violence, peut intéresser le cinéma, ce qu’il a pu en inscrire sur l’écran, les différentes manières dont les cinéastes procèdent pour ce faire, et, par voie de conséquence, les pactes qu’ils passent avec leurs spectateurs.
LE PLAISIR DES LARMES
1997 – 40 pages
Ouvrage coordonné par Carole Desbarats
Textes de Patrick Cérès, Carole Desbarats, Jean-Claude Guiguet, Frédéric Sabouraud
Il est tout de même curieux que, à peine l’on utilise le mot mélo, l’on doive s’en justifier ! Certes, l’histoire du cinéma pullule de mélos outranciers, paternalistes, qui servent de repoussoirs à ces authentiques chefs d’œuvre que sont, par exemple, les œuvres de Chaplin, Vidor, Sirk. Mais viendrait-il à l’idée de se priver de Hawks ou de Lubitsch sous prétexte que prolifèrent les comédies bien grasses ? En revanche, s’agissant de l’expression de l’émotion, le purisme règne, exigeant des certificats de bonne tenue artistique… Soit. Constatons alors que, dans les années quatre-vingt-dix, certains films, sans rien céder de l’exigence artistique, font à nouveau couler les larmes…
JE EST UN FILM
1998 – 48 pages
Ouvrage coordonné par Alain Bergala
Textes de Alain Bergala, Catherine Breillat, Stephen Dwoskin, Atom Egoyan, Jonas Mekas, Luc Moullet, Jacques Nolot.
Table ronde avec Alain Bergala, Nicole Brenez, Philippe Lejeune, Patrice Rollet
Qu’est-ce qui cause le désir autobiographique ? Comment dire « je » en filmant le monde ? Comment parler de son passé avec un outil condamné à enregistrer un état présent des corps et du monde ?
Des théoricien-ne-s et des cinéastes font le point sur quelques questions cruciales que pose au cinéma cette veine autobiographique qui déplace les formes convenues et invente de nouvelles façons de regarder le monde.
LA RAISON EN FEU ou la fascination du cinéma pour la folie
1999 – 48 pages
Ouvrage coordonné par Carole Desbarats
Textes de François Angelier, Paul Bretécher, Carole Desbarats, Jean-Claude Polack
Les territoires de la folie demeurent une obscure énigme, aussi bien dans la vie que dans la représentation cinématographique. Une fois l’exigence artistique posée en prémisse, on ne saurait se priver des apports de ceux pour qui les « fous » sont d’abord des patients, au sens étymologique du mot, des humains qui souffrent. Mais le cinéma ne nous a pas présenté que des portraits cliniques, il est aussi traversé d’autres figures.
L’ÉPREUVE DU MONDE – Entre réel et fiction
2000 – 48 pages
Ouvrage coordonné par François Niney
Textes de Jean Epstein, Robert Kramer, Gérard Leblanc, Christian Metz, François Niney
L’histoire du cinéma est parcourue par toute une lignée de films déplaçant les frontières entre réel et fiction, subvertissant les conventions de la fiction vraisemblable par les frictions du/au réel, filmant les effets même du film en train de se faire ou troublant l’ordre public de la réalité, l’investissant par des personnages ou des situations provoquées… Dans cette perspective ouverte, un film réussi, fiction ou documentaire, ce n’est pas une bonne histoire, c’est une histoire en train de se faire, entre filmeur et filmé, entre film et spectateur.
DERRIÈRE LA PORTE – Les secrets de famille, au cinéma
2001 – 46 pages
Ouvrage coordonné par Carole Desbarats
Textes de Carole Desbarats, Jean-Michel Frodon, Serge Tisseron, Bertrand Bonello, Sophie Bredier, Yves Caumon, Chad Chenouga, Renaud Cohen, Ève Deboise, Ariane Doublet, Annette Dutertre, Pierre-Erwan Guillaume, Pierre Léon, Marie-José Sanselme, Frédéric Videau
Derrière la porte, des secrets, de famille, du pouvoir, des actes des hommes. Tous brûlent du récit et le cinéma s’y intéresse. Cet ouvrage correspond au premier volet d’un diptyque dont le second sera consacré aux secrets liés au pouvoir.
Pour l’heure, les secrets de famille : en quoi sont-ils précieux pour le cinéma ? Comment le récit cinématographique les utilise-t-il ? Que se passe-t-il lorsque le cinéaste les dévoile ?
DERRIÈRE LA PORTE – Pouvoirs du secret… au cinéma
2002 – 46 pages
Ouvrage coordonné par Carole Desbarats
Textes de Miguel Benasayag, Carole Desbarats, Thierry Lounas, Jacques Mandelbaum, Claire Simon
Le récit cinématographique, fût-il documentaire, parle beaucoup de la puissance de ce qui est caché « derrière la porte ». Secrets accompagnant les savoir-faire, que ce soient ceux des artisans ou des créateurs, ou les mystères de l’engendrement et de la sexualité humaine, ou encore les pouvoirs, qu’ils soient réels ou fantasmés.
MÉCANIC CINÉMA – Technologies, machines, outils, objets divers
2003 – 56 pages
Ouvrage coordonné par Emmanuel Burdeau
Textes de François Bégaudeau, Cyril Béghin, Stéphane Bouquet, Emmanuel Burdeau, Stéphane Delorme, Elie During, Gilles Grand, Jean-Pierre Rehm, Eugenio Renzi, Antoine Thirion, Tanguy Viel
Le fil rouge de Mécanic Cinéma ? Moins les techniques toujours plus nouvelles qui fabriquent le cinéma que celles que lui-même met en jeu : en fiction et en forme. Comme l’indique son sous-titre, Technologies, machines, outils, objets divers, cet ouvrage tente une percée dans le moteur des films. Moteur d’abord narratif : davantage qu’une mise en abyme, il s’agit de décrire une efficacité et un fonctionnalisme. Mieux : d’isoler des embrayeurs.
LE PRÉJUGÉ DE LA RAMPE – Pour un cinéma déchaîné
2004 – 56 pages
Ouvrage coordonné par Bernard Benoliel
Textes de Bernard Benoliel, Alain Bergala, Nicole Brenez, Érik Bullot, André S. Labarthe, Jean-Marc Lalanne, Rafi Pitts, Jean-François Rauger
C’est dans le King Kong de 1933. Arraché à son île, le grand singe se retrouve sur une scène de Broadway, livré en pâture au public. Pas pour longtemps. D’une façon inoubliable, King Kong « passe les bornes », enjambe une frontière interdite et se dirige vers nous. C’est dans la Rose pourpre du Caire. L’instant où Mia Farrow, spectatrice assidue, traverse l’écran de cinéma, entre dans le film. Dans les deux cas, mais il y en a beaucoup d’autres, il s’agit de remarquer quand le spectacle filmé ne joue pas son jeu habituel, quand il insiste davantage sur le jeu que sur la règle, quand il ne tient pas en place, se détraque.
TOURS DE RÔLES – Acteurs et actrices d’un film à l’autre
2007 – 46 pages
Ouvrage coordonné par Emmanuel Burdeau
Textes de Hervé Aubron, François Bégaudeau, Cyril Béghin, Emmanuel Burdeau, Jean-Michel Frodon, Charlotte Garson, Cyril Neyrat, Eugenio Renzi, Joy Sorman, Antoine Thirion, Axel Zeppenfeld
Trois séries de textes décrivent des fonctions, des possibles de jeu qui sont autant de détours : les seconds rôles ; les « non-professionnels » ; le « jouer avec » – en duo, avec soi, avec la mise en scène. Suivent neuf portraits, quatre acteurs, cinq actrices : Uma Thurman, Gian Maria Volonte, Delphine Seyrig, Daniel Auteuil… Chacun fuit la psychologie pour s’attacher aux gestes, à la plasticité du jeu, à ses images. Chacun rappelle qu’acteurs ou actrices font eux aussi une œuvre.